CSS-USM et CSC-EST, deux rendez-vous qui promettent beaucoup.
La Coupe n’obéit pas souvent aux préjugés, à l’ordre préétabli que l’on voit en championnat. Tel est le charme de cette épreuve, parfois cruelle, folle et qui peut jouer des tours à des favoris et régaler des outsiders. Pour notre épreuve, ce constat «théorique» est de moins en moins valide ces dernières années avec l’hégémonie des grands du championnat sur le palmarès. Cette saison encore, le trophée de la Coupe ne devrait pas échapper, a priori, à l’EST, au CSS et à l’USM qui partent avec un peu plus de chances que Chebba qui joue les trouble-fêtes et qui peut aller loin si la chance lui sourit. Le tirage au sort a mis Chebba devant l’EST avec l’avantage du terrain (et non du public). Mission délicate pour l’équipe de Marchand quand on sait que face à elle, l’EST, sans convaincre personne, ne fait que gagner in extremis, ce qui met une pression de plus sur tous ses adversaires. Pour la deuxième affiche de ces demi-finales, elle oppose le CSS à l’USM, elle s’annonce certainement beaucoup plus équilibrée entre deux équipes qui tiennent tant à sauver leur saison. Benzarti et Chebbi, les deux entraîneurs, savent à quoi s’en tenir. Un seul pas à franchir avant d’aller en finale. Les quatre clubs partent avec des chances égales pour ce carré d’as.
CSS : le rôle de Benzarti !
Le CSS ne joue pas à la «Benzarti». C’est clair. Il défend dans sa zone, mais opère avec le fameux harcèlement du porteur de la balle. Un CSS pas très convaincant, mais qui assure. La qualification ramenée de Métlaoui est bonne à prendre. Benzarti axe ses plans sur Eduoh, Habassi et le revenant Sokary. Il n’a pas trop touché à l’ossature dure de l’équipe, mais le coach, le plus titré en Tunisie, a apporté une dose de motivation. Il connaît bien l’épreuve de la Coupe, il connaît bien son adversaire du jour. Pas de trac, pas de calculs, il devrait, cette fois, jouer plus vers l’avant, mais pour Benzarti, l’essentiel est de retrouver le chemin des titres sur la scène tunisienne après le passage raté à l’ESS, la saison dernière.
USM : le rêve continue
Les deux buts de Gafsa dans les arrêts de jeu ont un peu minimisé la réalisation de l’USM. Mais finalement, l’USM de Lassaâd Chebbi a ramené une précieuse qualification de Gafsa après avoir mené 3-0. Seulement, ce moment de distraction est à éviter pour cette équipe qui joue le meilleur football en Tunisie. Okpotu, Amri, Jelassi, Makari, Mechmoum, Arfaoui, Sabbou, Tka, Sghraoui, le groupe monastirien a gagné en solidarité. Il sait poser la balle, il sait mettre de l’impact sur son jeu pour déstabiliser n’importe quel adversaire. Les choses sérieuses commencent maintenant pour L.Jarda et ses joueurs. Ils ont permis à leur public de rêver, à eux de réaliser le rêve de la consécration.
EST : dose de réalisme
Encore une victoire in extremis pour l’EST qui sait gagner et imposer sa forte personnalité. El Houni a sauvé son équipe face à Kalaâ Sport, mais du côté du public, ces victoires étriquées ne font plus plaisir.
Chaâbani, entraîneur de l’équipe, est pointé du doigt pour ne pas avoir profité du potentiel technique des joueurs qu’il a.
Mais côté résultats, on ne peut rien lui reprocher. Après avoir gagné le championnat, Chaâbani cible la Coupe pour un beau doublé. L’EST aura à se déplacer encore une fois et, cette fois, c’est Chebba qui va défendre ses chances. Le réalisme de l’EST, si utile, ne suffira pas pour satisfaire le public mécontent.
CSC : rien à perdre
Sur les quatre protagonistes en Coupe, le CSChebba de Bertrand Marchand a la moindre pression.
Véritable outsider de cette épreuve, le CSC peut profiter de ce statut pour jouer pleinement ses chances face à l’EST. C’est un modèle de club très intéressant : un président-bailleur de fonds, pas de problèmes financiers, un entraîneur de métier et un groupe solidaire.
Le rêve est permis pour ce club ambitieux. Les petits détails qui font la différence dans les matches de Coupe doivent être soigneusement gérés par Marchand et ses joueurs.